Je suis marié, j’ai trois enfants, je suis retraité, et je suis un Lunelviellois de souche par mes parents et grands-parents, famille Lacroix-Orio et famille Mayonnove, viticulteurs. Mon épouse Cathy, née Arnaud, 62 ans, est retraitée, professeur de piano dans le privé et commerçante. Elle est arrivée au village en 1966. Ses parents ont acheté la station-service Mobil à la famille Cabassut et en 1968, ils ont construit l’hôtel-restaurant le Languedoc-Provence. Mon père a tenu la cave coopérative comme gérant pendant 35 ans, des années 1950 aux années 1980, et ma mère a vendu le muscat de Lunel.
J’ai tenu à faire partie du comité de soutien de M. Fenoy, car suite à l’élection de son équipe il y a douze ans, ils ont créé une ouverture au sein du village qui était parfois fermé, sectaire partisan (certains le sont encore). Cet esprit d’ouverture vers les autres, sur le plan culturel, aurait certainement plu à mon frère Maurice, précurseur de l’animation du village dès les années 70.
Je profite de cette occasion pour rappeler quelques souvenirs. Une belle fête votive en 1970 avec tous ceux de la classe. Premier comité des fêtes, la venue de Gérard Lenormand à ses débuts, les frères Azéma, Éric Perrier etc. Pour les jeunes, on implantait un chapiteau-boîte de nuit, des arènes portatives en différents lieux du village. Le club Lou Razet avec Jean Nougaret et Gérard Mayonove et tant d’autres, l’organisation de courses aux as, le congrès de la course camarguaise, et bien sûr le taureau à la corde. Qui n’est pas nostalgique de ces années-là où tout était possible ? À l’heure actuelle, il faut vivre avec notre temps sécuritaire de tout poil.
Je tiens à remercier la famille Baffalie d’avoir eu le courage de rejoindre l’équipe de M. Fenoy pour sauver le peu de tradition taurine qui nous reste. Aujourd’hui, certains défendent les traditions taurines, alors qu’en temps voulu, ils n’ont pas pris part à leur propre fête votive. Pour conclure, la haine, et la méchanceté n’ont jamais rien apporté. Il nous faut de la tolérance, à chacun ses opinions et sa façon de voir les choses.
Claude Lacroix
